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Guardian Heroes

Section Test.


Guardian Heroes
26/01/1996
Edité par Sega
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Guardian Heroes
??/??/1996
Edité par Sega
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Guardian Heroes
??/??/1996
Edité par Sega
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Console: Sega Saturn
Genre:Beat'em All
Développeur: Treasure
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Sega Saturn

Photo de la boite de Guardian Heroes
Guardian Heroes, capture d'écran Guardian Heroes, capture d'écran Guardian Heroes, capture d'écran
La Saturn est clairement la console de Sega qui a marqué la rupture entre la société au hérisson bleu et ses fans. D’une part, c’est la fin de la domination du géant nippon sur le marché des consoles de salon. Après la perte de confiance des fans due aux échecs des Mega-CD et 32X, la Saturn a été poliment boudée par une grosse partie des disciples de Maitre Sega. Ceci plombera aussi la Dreamcast, console largement supérieure, à mon humble avis, aux consoles de son époque voire même next-gen (tout du moins niveau intérêt). D’autre part, aucun épisode de Sonic (façon plateforme j’entends bien) n’aura vu le jour sur ce support. Alors oui, on peut se demander quel était l’intérêt de cette console qui semble avoir tout pour déplaire ?

C’est simple, elle vendait du rêve !! Les jeux exclusifs à cette machine étaient ambitieux, originaux, montraient une réelle volonté de toucher le joueur là où il faut : directement au cœur ! Ces titres avaient une âme, et de nombreux éditeurs se sont lancés le défi de pousser l’émotion et l’expérience de jeu dans ses derniers retranchements. Ainsi on peut citer Nights, Grandia, les adaptations des KOF (qui rendaient enfin la saga accessible aux moins fortunés d’entre nous), Panzer Dragoon etc. Tous ces jeux mythiques ont marqué de leur empreinte l’histoire du jeu-vidéo. Pour autant, la Saturn a aussi accueilli quelques petites perles qui n’ont fait que traverser cette histoire sans vraiment la chambouler malgré des qualités largement suffisantes. Guardian Heroes en fait malheureusement partie…


Scénario :

Les Beat’em All possédaient à cette époque des scénarios vraiment démentiels : le gentil va vaincre le méchant pour sauver des innocents….. Bon ok, on est loin d’une épopée digne des plus grands films d’aventure. Guardian Heroes, pour sa part, se démarque déjà du lot par une histoire réellement travaillée avec un background historique un peu plus original que les classiques du genre. Voici donc le pitch de base :

Une entité omnisciente en quête de guerriers pour sa garde personnelle provoque la confrontation entre deux des trois peuples habitant la planète, à savoir les esprits célestes et ceux de la Terre, chacune des deux factions possédant des pouvoirs incroyables. Coincée entre eux, la troisième espèce n’est autre que l’humanité, dénuée de puissance et subissant donc les dommages collatéraux de plein fouet sans pouvoir riposter. Les esprits célestes, à un moment de la guerre, décidèrent de donner des pouvoirs aux humains, faisant de certains d’entre eux des sorciers surpuissants capables de les aider à mettre un terme à ce conflit. Ils triompheront de leurs ennemis (qui se payent le luxe d’être accompagnés d’une armée de robots animés par la magie), les envoyant se calmer dans les entrailles de la planète. Mais pour s’assurer que l’humanité ne serait pas une menace, les heureux vainqueurs décidèrent d’envoyer également les humains fraichement devenus sorcier sous terre. Les hommes étant revenus à l’état de cafards sans puissance et préférant avoir de quoi se défendre optèrent pour le combat à l’épée délaissant les charmes de la magie. Suite à cela, l'un des mages bannis réussit tout de même à revenir sur terre avec une armée plutôt remontée et à renverser le roi pour reconquérir la surface, avec comme objectif final l'attaque des cieux. Ce magicien fit détruire la plupart des épées pour couper court à toute révolte. L'une d'entre elles échappa cependant à la purge, celle d’un guerrier incroyablement fort qui a résisté jusqu’au bout à l’insurrection avant de succomber et dont l’arme a été perdue. Quelques années plus tard, vos héros, farouchement opposés à ce tyran, retrouvent cette épée et c’est le début d’une aventure riche en rebondissements exposés via des phases narratives donnant un peu plus de profondeur et d’intérêt au titre.

A noter que l’histoire possède de nombreux embranchements que vous pouvez choisir en fin de niveau pour pouvoir changer les lieux visités et donc les évènements. Ceci implique une trame différente et des fins variées  (environ huit je crois ce qui est pas mal du tout, d’autant que le scénario est radicalement différent en fonction de vos choix de parcours).

Le scénario est donc plutôt dense sans être trop complexe et il est suffisamment varié pour vous faire revenir le temps de voir toutes les fins. Cela dit, là ne se situe pas le seul atout du soft.


Une réalisation de haute volée:

Attaquons par les graphismes. Sur ce point, le jeu est une pure réussite !! Vous évoluez dans un monde très coloré mais sans faute de gout pour autant. Tous les décors que vous pourrez observer sont travaillés au pixel près mais surtout vivants et remplis, ce qui n’est pas toujours le cas dans les jeux de cette catégorie. Chaque niveau se laisse admirer, tant pour son avant que pour son arrière plan, l’une des caractéristiques des bons titres.

Ainsi, vous commencerez l’aventure de nuit dans une auberge qui sera vite détruite par les flammes obligeant vos héros à fuir en ville puis dans le cimetière. De là débute toute l’aventure, et vous pourrez suivre un cheminement vous emmenant en forêt, dans une arène de gladiateurs, en ville (avec ses habitants effrayés…. A ne pas tuer si possible !!), au château du roi, dans des plaines dévastées etc. Il y a bien une trentaine de niveaux différents sachant que lors d’une partie normale, vous en arpenterez une dizaine et que certains ne sont accessibles que par une seule voie et des choix très spécifiques.

L’intro qui ouvre chaque partie a été conçue sous forme de dessins-animés, chose plutôt courante sur Saturn à l’époque. Là aussi on ne peut que saluer l’initiative de Treasure tant ces 2 / 3 minutes sont agréables et nous présentent efficacement l’équipe de héros à travers une bataille pour le moins mouvementée. On repère tout de suite les caractéristiques dominantes de chacun, ainsi que l’équipe de Bad Guys qui vous pourrira la vie tout au long de l’aventure !!

L’animation s'en tire elle aussi avec les honneur. Fluide, elle ne souffre que de quelques légers ralentissements lorsque l’écran est trop chargé et que tout le monde s’amuse à balancer les attaques les plus puissantes en même temps !! Donc pas de défauts majeur à relever là-dessus sachant que les personnages sont modélisés dans un esprit animé japonais très agréable à l’œil qui leur confère d’emblée un charisme et un air dynamique des plus surprenants.

Un système de fond ultra complet !! :

Tant que je vous parle des personnages, une petite présentation des modes jouables du mode story s'impose.

Han : Le chef d’équipe, un puissant guerrier à l’épée qui fait un véritable carnage au corps à corps mais dont le niveau de magie est le plus faible du groupe (il n’use d’ailleurs que de la boule de feu de base même au niveau maximum). Il possède une attaque spéciale aérienne très puissante, qui compense avec une lourdeur de déplacement importante.

Randy : Le magicien qui excelle dans les sorts offensifs dont certains deviennent franchement impressionnants avec l’expérience. Il est accompagné de son lapin Nando qui place quelques attaques de temps en temps. Évidemment, en tant que mage, il possède peu de points de vie.

Ginjirou : Un ninja très TRES rapide, qui sera un choix judicieux pour échapper aux mêlées adverses. Il est le personnage qui inflige le plus de combos en utilisant quelques magies principalement basées sur la foudre. Il manque juste un peu de force pour être vraiment équilibré.

Nicole : Le second mage du groupe avec des sorts davantage basés sur le défensif. Elle est la seule capable de soigner le groupe en faisant apparaitre une zone de soin au sol qui s’agrandit avec les XP. Attention toutefois, les ennemis peuvent profiter de cette zone en se postant dessus. Un problème que le joueur peut régler avec ce même personnage puisqu’elle peut générer une barrière de protection qui éjecte tout ennemi situé dans la zone (et pour peu que l’ennemi soit bloqué contre un mur, les dégâts provoqués sont colossaux). Très peu de points de vie et une puissance de loin la plus médiocre de l’équipe.

Serena : Un personnage secondaire qui vous accompagne en tant que PNJ dans certains stages mais qui peut être débloqué après avoir fini une première fois le jeu ou avec un code. Elle est LE personnage équilibré du jeu, attaquant autant en mêlée avec son épée et son bouclier qu’à distance avec des sorts à peine moins puissants que ceux de Randy.

Vous l’aurez compris chaque héros possède son style qui évoluera au fur et à mesure du jeu. En effet, à la fin de chaque stage, vous gagnez des niveaux et des points d'expérience à répartir entre différents critères (force, vitesse, santé, magie etc). Vos gains d’expérience sont déterminés par le nombre d’ennemis vaincus et les combos placés. Cet aspect RPG plutôt inhabituel dans le genre Beat’em All est ici un véritable plus tant il est agréable de voir ses personnages évoluer durant la partie. Les sorts de vos magiciens verront leur zone d’effet et les dégâts s’élargir, la puissance des guerriers et leur vitesse se décupleront et ainsi de suite. De plus, cette étape se fait sur un écran fixe à la fin du niveau et se trouve être très simple d’utilisation et rapide. On ne passe pas cinq heures à augmenter les stats de son aventurier, et cette phase ne casse donc pas trop le rythme du jeu.

A ce sujet, le rythme est vraiment soutenu malgré un scénario dense. Les phases de dialogues interviennent entre deux vagues d’ennemis et souvent au début et à la fin de chaque niveau. Hormis une ou deux scènes un peu longues pour prendre le temps de poser l’histoire, ça avance plutôt bien aussi. C’est en général à la fin de chaque niveau, pendant le dialogue que l’équipe décidera de prendre une route ou une autre pour remplir des objectifs y correspondant et jouant sur le déroulement de l’intrigue. Pour autant, certains choix seront à faire pendant les combats comme « sauver tel ou tel personnage », « s’allier à un tel ou à un tel » etc. Guardian Heroes est donc un jeu très dynamique qui ne contient que très peu de temps morts et on se sent véritablement investi dans l’histoire.


Des batailles grandioses :

Beat’em All oblige, votre progression dans GH suit un principe simple : vous avancez dans le niveau, de nombreuses vagues d’ennemis débarquent sur l’écran pour vous stopper, vous les renvoyez pleurer en enfer, vous avancez, nouvelles vagues de Bad Guys, souvent accompagnées d’un semi-boss au milieu du stage et/ou d'un boss en fin de niveau.

Quand je dis que les ennemis sont nombreux, ils sont NOMBREUX !! Les batailles prennent une ampleur biblique au fur et à mesure du jeu et les hordes d’adversaires à abattre, si elles sont relativement simples à repousser au début, deviennent carrément un cauchemar au fil du jeu tant les ennemis sont nombreux et vous balancent tout et n’importe quoi à la figure, et ce de loin, au corps à corps, au sol et même en l’air. De prime abord, les batailles peuvent paraitre confuses mais on s’y retrouve bien et l’ambiance de bordel ambiant reste entièrement maitrisable, donc agréable.

Lors des combats, faites attention avec l’élément magie car les développeurs l’ont réglé pour réagir comme il est censé le faire : un gros boulet attaché aux pieds si l'on ne sait pas s’en servir correctement. Pour faire simple, vous ne pouvez pas blesser votre camarade en le frappant ou en le touchant avec vos magies. En revanche, un ennemi touché par vos sorts va être enflammé, électrocuté ou congelé, et si vous avez la malchance de le toucher, vous subirez les mêmes dégâts. Concrètement, touchez un type en flammes et vous serez en prendrez feu vous aussi. Il faut donc bien connaitre les magies de chaque protagoniste car certaines agissent sur un seul plan, d’autres sur plusieurs plans etc. Soyez vigilant, car vous pouvez parfois créer des réactions en chaine aussi destructrices pour les adversaires que pour votre propre équipe. Attention aussi aux sorts de soin, vous pouvez très vitre redonner toute sa vie à un boss sans faire attention …

Gameplay :

Les contrôles de ce titre sont juste fabuleux tout en étant d’une simplicité effarante. En gros, la base du maniement est la suivante : un bouton pour se mettre en garde, un pour frapper, et un pour sauter. En martelant la touche d’attaque, vous pouvez bien sur réaliser des combos au sol comme en l’air qui vous rapportent davantage de XP. Ce qui rend le jeu très intéressant, c’est son système de magie dont je parlais plus haut car il y a deux façons de l’aborder. Soit vous appuyez sur la touche correspondant à la magie pour faire apparaitre une bulle au dessus de la tête de votre personnage et, de là, choisir le sort à lancer. Soit vous pouvez l’envoyer en rentrant une manipulation façon jeu de combat à base de quart de cercle. Chacun sa préférence, mais au moins le choix est laissé : faire ça simplement via le menu, ce qui force votre personnage à rester vulnérable le temps de choisir, ou bien apprendre les commandes afin de sortir vos attaques directement, ce qui est plus technique mais vous garantit de ne pas être immobilisé par le temps de sélection. A vous de voir, mais je trouve que c’est une bonne initiative.

Cela dit, le panel de mouvements prévus par les programmeurs ne s’arrête pas la. On peut ajouter à cela la possibilité de charger les magies en laissant la touche d’action appuyée, ce qui bien sûr en augmente la zone d’effet. Vous pouvez aussi changer de plan en appuyant sur les gâchettes.

Je m’arrête sur ce point car il est relativement essentiel au gameplay. En effet, vos avatars peuvent donc se déplacer sur trois plans différents en sautant d’un plan à l’autre (donc pas de déplacement libre autorisé sur ce jeu). De là va découler une bonne part de votre stratégie car, au vu du nombre d’adversaires qui vous tombent sur le nez à chaque mètre, il va falloir ruser pour les encercler ou, si ce n’est pas possible, les séparer. Vous devez donc adapter votre technique avec un déplacement intelligent sur l’espace prévu pour amener certains ennemis à vous suivre sans les autres et les vaincre un par un, ou alors vous organiser avec un autre joueur pour encercler les troupes adverses et leur botter l’arrière train.

Dans l’éventualité où vous jouez seul (ce qui est dommage il faut bien le dire), ne paniquez pas, les programmeurs ont pensé à tout pour pouvoir quand même vous organiser à deux !! Des PNJ seront souvent là pour vous prêter main forte. Malheureusement, ils n’en font souvent qu’à leur tête et se montrent parfois d’une inefficacité prodigieuse. Mais vous récupérerez dès la fin du premier niveau une arme de destruction massive en la personne du Undead Hero (le fameux guerrier surpuissant qui a résisté à la rébellion des mages jusqu’à sa mort). Une fois votre équipe devant sa tombe, ce dernier revient à la vie (enfin son âme revient dans son armure) sentant son épée proche et vous débarrasse du premier boss pour rejoindre votre troupe.

Là ou ça devient fun, c’est qu’une touche permet d’ouvrir une autre bulle pour sélectionner le type d’action que vous souhaitez lui faire accomplir. Ainsi, vous pouvez lui ordonner de vous suivre comme une ombre pour couvrir vos arrières, de rester devant vous pour encaisser le plus gros des attaques (il ne peut pas mourir donc pas de soucis), de se déplacer sur un autre plan que vous, voire même de rester sage et de ne pas se battre (pour les purs et durs quoi). Et mon ordre favoris, le mode flingué, roue libre, berserk avec lequel votre allié, dans un puissant cri bourrin, va passer dans un état où il fait littéralement n’importe quoi !! Il court dans tous les sens, commence à attaquer un ennemi et part sur un autre sans achever le précédent, enchaine à gros coups de combos dévastateurs mais n’en aura strictement rien à faire si vous êtes en train de vous faire massacrer par l’armée adverse. Le top du top étant bien sûr son attaque ultime qu’il ne déclenche que dans ce mode. Je ne vous en dis pas plus mais c’est….. épique et clairement la plus puissante attaque du jeu (boss de fin inclus).

Le gameplay du soft est donc très accessible mais peut convenir aux joueurs un peu plus techniques ce qui montre déjà un investissement sérieux des créateurs sur ce projet qui n’ont délaissé aucun aspect de GH.

Bande-son :

Les musiques collent relativement bien à l’ensemble et l'on constate même un petit effort d’interprétation avec des passages d’actions au saxophone, instrument très classe et pourtant peu commun dans les OST de jeux vidéo. Je disais donc que les musiques collent bien à l’ambiance et on alterne de morceaux très rythmés et guerriers lors des affrontements, à des thèmes épiques lors des joutes dantesques contre les boss. Les scènes de dialogues calment naturellement l’ambiance en étant plus posés. Loin d’être une OST que vous mettrez dans votre MP3, ces musiques n’en restent pas moins très sympathiques et j’ai encore clairement en tête la bande-son même suite à de longues périodes sans y jouer, ce qui est signe de qualité (en principe …).

Le seul petit défaut, mais vraiment pour chipoter, c’est que les pistes ne durent jamais très longtemps et il arrivera régulièrement dans un même niveau que la musique se termine, laisse un silence, et reprenne à zéro ce que je trouve un peu moyen mais c’est sans gravité. Également, les différents thèmes ne sont pas aussi nombreux que les niveaux, ce qui ne manquera pas d'occasionner quelques répétitions : c’est dommage mais, là encore, pas bien grave.

Sinon niveau bruitages, c’est plutôt bon et je dirais même très immersif. En effet, vos héros chargent ou lancent des sorts en hurlant, ce qui fait toujours son petit effet. Les ennemis ont d'ailleurs la même tendance. Ajoutez à cela les bruits d’explosions magiques ou de robots et des lames qui se croisent avec un fond de types qui se balancent des coups de latte en pleine poires, et vous obtenez une ambiance sonore bordélique (mais voulue et contrôlée) qui donne du corps à la bataille et vous aide largement à vous imprégner de ce qui se passe sur votre écran !! Il suffit juste d’entendre et de voir l’Undead Hero lancer son attaque ultime pour saisir toute l’ampleur de la bataille…. C’est épique, ça fait un peu foutoir, mais ça colle juste parfaitement à ce qui se passe sur un vrai champ de bataille. J’adhère largement !!

Durée de vie :

Pour vous occuper, vous avez deux modes de jeu : Story et Arène. Je vais d’abord vous présenter ce dernier mode.

Tout est dans le titre : Vous sélectionnez jusqu’à six combattants parmi les quarante neuf disponibles… donc oui en gros vous pouvez jouer avec chaque personnage apparaissant à l’écran dans le jeu, y compris le boss final, les villageois (qui ne peuvent pas se battre donc zéro intérêt mais maxi-fun), les animaux, les ennemis etc. Il ne manque absolument aucun personnage ce qui fait quand même un large choix avec des couleurs différentes disponibles pour tout le monde et des techniques de combat propre à chacun. Sur le papier ce mode pourrait être un jeu à lui seul mais dans la pratique, la sauce prend moyennement.

Déjà, il n’y a que très peu de décors donc on ne varie pas beaucoup les choix mais il faut ajouter à cela que, malgré un choix imposant de personnages, certains ne seront que des boulets qui ne vous amuseront qu’une ou deux fois. Si l'on enlève ces combattants là, le choix est déjà plus restreint et même si c’est fun de jouer avec le troufion de base, vous vous en lasserez vite. Au bout de quelques parties, vous ne jouerez plus qu’avec les héros et les boss, soit pas plus d’une quinzaine de protagonistes sur une quasi cinquantaine (et oui, ça fait mal!). Enfin, j’ai constaté qu’il y a un gros déséquilibre entre les combattants, et ce même en réglant les stats de chaque participant. En effet, il est évident que les attaques du boss de fin feront infiniment plus de dégâts que ceux du premier boss du jeu. De la même façon, si un ennemi est trop petit (lapin, loup etc) et votre perso trop grand, vous allez devoir vous accrocher pour l'atteindre, et comme eux vous touchent facilement mais ne font pas de dégâts importants, le combat peu devenir trèèèèès long !! Sinon, ce mode ne dégage tout simplement pas de fun car le concept des combats est le même que ceux du mode story mais sur une arène close donc ça n’est finalement pas très adapté et ça ne rend pas super bien. Ce mode Arène vous occupera pendant quelques heures, surtout le temps d’expérimenter des combats bien bordéliques en ne mettant que des guerriers qui volent ou que des robots énooooormissimes qui peuvent se déplacer au delà des trois plans d’actions mais aussi vers le devant et le fond de l’écran (ce qui provoque un zoom bien bizarre au passage). A noter que chaque personnage peut être contrôlé par un joueur, un vrai, donc il vous faut bien sur six manettes et le mutlitap. N’ayant jamais eu l’occasion d’essayer ce mode à plus de deux joueurs humains, je ne sais pas trop s'il en devient plus fun mais je pense qu’il doit y gagner un peu en intérêt.

Non, l’intérêt du jeu, le vrai, vient du mode Story dans lequel on prend littéralement son pied. Comptez déjà au moins six bonnes heures pour finir tous les scénarios (et encore, en sachant ou vous allez car si vous faites un peu au pif vous verrez plusieurs fois la même fin). Torcher le mode histoire va donc grimper facilement jusque dans les huit heures pour voir toutes les scènes prévues dans le jeu mais ajoutez y les parties à deux joueurs à n’en plus finir et vous explosez le compteur de temps de jeu au delà de l’infini !! C’est simple, je ne peux pas me lasser de ce titre et je pense que tous ceux l'ayant connu sont dans le même cas. La longévité est donc très conséquente et le temps passé à tout découvrir une première fois explose complètement la durée de vie de n’importe quel autre jeu du même genre. Je pesterai juste contre une scène de blabla qui vous dévoile un peu plus en profondeur le scénario vers le milieu du jeu, qui est obligatoire peu importe le chemin que vous empruntez (donc vous vous la tapez à chaque partie), qui dure une plombe et que vous ne pouvez pas passer !! C’est relativement long une fois que vous connaissez donc un peu irritant, mais là encore je chipote.

Conclusion 

Fleuron de son genre sur Saturn, GH est un jeu mythique pour moi. Tout y est pour en faire une expérience inoubliable. L’univers proposé flirte entre la magie médiévale et la technologie robotique futuriste avec un zeste de mystique (les anges, les démons etc) et se trouve donc être d’une originalité totale, la bande-son, ultra originale et rythmée, colle parfaitement à l’ambiance et le système de jeu incluant quelques éléments de RPG et de jeu de combat est d’une efficacité à toute épreuve. Le mode multi-joueurs est lui aussi plutôt réussi même s'il aurait pu être mieux pensé mais c’est surtout le mode solo avec un pote qui donne toute son ampleur au jeu, et vous ne reviendrez pas dessus que pour voir toutes les fins mais tout simplement parce qu’il est d’un fun incroyable.

Impossible de retranscrire par des mots toute l’intensité, le fun et l’intérêt d’une partie de GH mais vous pouvez l’acheter les yeux fermés, pour peu que vous soyez fan du genre, il ne peut que vous combler. Aujourd’hui encore, il reste l’une de mes références en matière de Beat’em All toutes consoles confondues et pourrait servir d’exemple à bien des jeux sortant actuellement qui n’ont même pas un pour-cent du charisme et de l’efficacité de ce hit. Treasure a vraiment su faire de bons jeux à l’époque et je les en remercie vivement !!

Ps : Inutile de tester la fausse suite de GH sortis sur GBA, le jeu est d’une nullité totale !!

Ps2 : Le remake sur X-Box 360 est confirmé pour Octobre 2011 !!! On prend le même, on le refait tout beau, tout neuf et on recommence !!

Ps3 : Une console de Sony …. Dsl !!

Scénario : 15/20
Réalisation : 17/20
Gameplay : 18/20
Bande-son : 15/20
Durée de vie : 15/20

Note Finale : 17/20


Article publié le 12/09/2011 Jeu testé par Gaga