Viewpoint (Megadrive)
Section Test.
Sortie JAP non communiquée
________________________
Viewpoint
??/??/1994
Edité par Sammy
________________________
Sortie EURO non communiquée
________________________
Console: Sega Megadrive
Genre:Shoot'em Up
Développeur: Sammy
Joueurs: 1 Ã 2
Existe aussi sur: Arcade- Sharp X68000- SNK Neo Geo- Sony Playstation-
________________________

??/??/1994
Edité par Sammy
________________________
Sortie EURO non communiquée
________________________
Console: Sega Megadrive
Genre:Shoot'em Up
Développeur: Sammy
Joueurs: 1 Ã 2
Existe aussi sur: Arcade- Sharp X68000- SNK Neo Geo- Sony Playstation-
/Viewpoint (Megadrive).jpg)
/Viewpoint (Megadrive)1m.jpg)
/Viewpoint (Megadrive)2m.jpg)
/Viewpoint (Megadrive)3m.jpg)
The Mystery Machine......
Si Sammy a une certaine tendance à nous faire penser à l'ami de Scoobydoo pour le moins simplet, cette équipe de programmeurs s'est avérée plutôt futée en réadaptant un jeu connu des plus anciens : Zaxxon. Ironie du sort, c'est Sega qui était à l'origine de ce premier shoot en 3D isométrique.
Avec l'absence totale de scénario pour ce soft, ce dernier n'étant même pas abordé dans la notice, on se concentre ici sur l'essentiel : le jeu. Dès l'écran titre vous aurez accès à une flopée d'options absentes de la version Neo Geo. Entre le nombre de crédits et le niveau de difficulté, vous aurez donc le loisir de paramétrer un tant soit peu le titre en fonction de vos capacités. Il existe également un mode "2 joueurs", mais ne vous y trompez pas, c'est ce dernier est en alterné. Pas question de jouer à View Point en coopératif donc.
Vous allez ainsi traverser six niveaux, tous en scrolling diagonal. Le premier vous transporte dans un environnement robotisé assez simple, où les obstacles ne sont pas très nombreux mais qui servira en quelque sorte de tutorial, afin de maîtriser un peu mieux votre vaisseau dans cette vue "particulière". Vous allez ensuite voyager respectivement dans un niveau aquatique, d'insectes, désertique, de lave, et enfin "extra-terrestre" pour le dernier stage.
Chaque stage vous propose des adversaires bien particuliers, correspondant aux décors. Par exemple dans le niveau 2 (aquatique), les ennemis sont des poissons, crabes ou serpents des mers, alors que dans le 3ème (insectes), vous affronterez des chenilles géantes, des abeilles ou autres mille pattes. Cette diversité dans les adversaires apporte vraiment de la fraicheur à chaque stage, permettant au soft de se renouveler et d'éviter tout sentiment de lassitude. Les boss sont quant à eux aussi énormes que difficiles. Chacun dispose de plusieurs évolutions, transformant son armement, mais également la localisation de son point faible. Ces modifications physiques sont particulièrement bien faites, au point d'avoir l'impression d'affronter un nouvel adversaire à chaque fois que l'une d'entre elles se produit. Pour sortir de ces affrontements en un seul morceau, vous allez devoir slalomer avec brio entre les tirs du boss, ses mouvements à l'écran et tout l'arsenal qu'il met en place. Personnellement c'est le quatrième boss avec ses quatre facettes que je trouve le plus redoutable. Bon courage également pour finir le stage cinq dans lequel vous allez devoir affronter les quatre premiers boss du jeu, traverser le niveau de lave, pour enfin combattre le cinquième boss... Et dire que le dernier boss est encore plus difficile....
Pour ne rien arranger, vous ne disposez malheureusement dans View Point que d'une seule arme, consistant en un tir qui se veut progressif suivant la pression exercée sur le bouton. Plus vous restez appuyé, plus votre tir grossit pour former une boule de feu. On peut ainsi appuyer très vite et réaliser un tir rapide mais peu puissant, appuyer moyennement et faire des petites boules de feu, ou longuement et atteindre une grosse boule pouvant détruire plusieurs ennemis sur sa trajectoire (mais forcément plus lente). A cela il faut ajouter la faculté de recueillir des modules se mettant de chaque côté de votre vaisseau. Indestructibles, ils permettent de détruire d'un simple contact les ennemis les plus faibles mais tirent également des projectiles. Enfin, vous aurez accès à trois bombes aux effets distincts. La première est une vague de feu partant de l'arrière de l'écran pour le remonter entièrement, la seconde une salve de missiles téléguidés, et la dernière est une onde de choc couvrant tout l'écran.
Ces pouvoirs ainsi que les modules sont récupérables au fil des niveaux, ainsi qu'une option "bouclier", entourant votre vaisseau d'un voile protecteur faiblissant à chaque impact. Vous trouverez également des étoiles, utiles uniquement pour ceux qui sont adeptes du scoring. Mais méfiez vous, la difficulté est particulièrement présente et chaque mort vous fera perdre vos options, rendant les niveaux encore plus difficiles, les programmeurs ayant été plus qu'avares en "cadeaux".
Entre les niveaux offrant une flopée d'adversaires bougeant rapidement, des tirs fusent de partout, et des obstacles éparpillés histoire de vous compliquer la tâche, vous n'allez pas vous ennuyer une seconde, mais certainement perdre le peu de cheveux qu'il vous reste.
Mettons les Points sur les I:
Graphiquement View Point était une extase sur Neo Geo. Des graphismes fins, un effet de profondeur inégalé sur la machine de SNK, une animation fluide, des boss énormes, des effets visuels incroyables, on pouvait s'attendre à une catastrophe sur Megadrive. Mais finalement ce ne fut pas le cas. Si les graphismes perdent forcément en couleurs et en détails, tous les éléments de la version Neo Geo sont présents. Il ne manque que très peu d'ennemis, aucun élément de décor n'a été enlevé, et je me suis surpris à avoir exactement les mêmes réflexes sur l'opus Megadrive que sur la version Neo Geo. En clair c'est un véritable copié-collé, la finesse en moins.
Même au niveau sonore, la Megadrive s'en tire à merveille. Si sur Neo Geo, les musiques offraient une variété inégalée (l'une de mes bandes sons préférées) avec notamment des thèmes chantés lors des boss (James Brown dans sa plus belle production), nous avons affaire ici à des morceaux très similaires. On entend même James Brown nous faire profiter de sa magnifique voix. Bien entendu, tout est plus métallique, les voix un peu synthétisées, mais on conserve toutefois l'ambiance du titre. Par contre les bruitages sont toujours aussi mauvais (au secours le son des tirs).
Vous allez donc me dire: pourquoi une note si mauvaise, alors que tout semble idyllique? Et bien pour une raison très simple: l'animation. La version Megadrive est une pure catastrophe manette en main. Les ralentissements sont omniprésents, à tel point que l'on se demande comment on réussit à jouer. Même le premier niveau pourtant si "vide" est truffé de lags et autres saccades. Ces ralentissements provoquent même des disparitions de tirs.
Le jeu en devient ainsi quasiment injouable. On peste de se retrouver coincé derrière un obstacle parce que le jeu rame, de se prendre un ennemi parce qu'on est trop lent pour bouger, etc... Le jeu étant déjà extrêmement difficile d'origine, il en devient dantesque dans son opus Megadrive.
Finalement ils auraient dû trouver un bon compromis et offrir peut être moins d'ennemis ou des sprites plus petits, et permettre ainsi à la version Megadrive de tourner normalement.
Vous l'aurez compris, à moins d'être un fan de ce titre comme moi, difficile de ne pas jeter la cartouche par la fenêtre au bout de 30 mn de jeu. Dommage, tout était là pour nous offrir l'une des plus belles conversion de jeu Neo Geo sur la machine de SEGA.
Points forts :
- la réalisation graphique
- Les musiques
- Ses niveaux diversifiés
- les boss énormes
Points négatifs :
- l’absence d’un mode deux joueurs en coop
- l'animation désastreuse
- effacement de certains tirs
NOTE 10/20
Article publié le 13/09/2010
Jeu testé par Slaine