Kid Chameleon
Section Test.

29/05/1992
Edité par Sega
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28/05/1992
Edité par Sega
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??/??/1992
Edité par Sega
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Console: Sega Megadrive
Genre:Plates-Formes
Développeur: Sega
Joueurs: 1 Ã 2
Existe aussi sur: Virtual Console WII-




Une énième copie de Mario ? Oui et non. En effet, si les similitudes avec la mascotte de Nintendo sont nombreuses, le jeu conserve une grande part d'originalité à commencer par son scénario. Le boss d'un jeu de réalité augmentée a kidnappé des enfants. Seul Kid Chameleon peut les sauver! Il devra pour cela entrer dans le jeu, et battre ce dangereux boss. Un scénario original qui nous propose une mise en abyme (un jeu, dans un jeu, etc...).
L'intrigue se déroulant dans un jeu vidéo, les développeurs vont en profiter pour y insérer tous les éléments de jeux de plates-formes de l'époque : différents mondes, des power-up, de l'auto-scroll, des boss, etc... Mais là où les choses se compliquent, c'est que les niveaux se suivent mais ne se ressemblent pas. Ils sont ainsi divisés en plusieurs mondes qui ne sont pas connectés de manière logique : on franchira le niveau « Highwater Pass III » bien après avoir franchi le High Water Pass II, ce qui s'explique par l'usage abusif de Warp Zones qui se font un malin plaisir de nous perdre sans arrêt. Omniprésentes, il est impossible de savoir où elles mènent avant de les avoir essayées. Pour une centaine de niveaux en tout, on peut boucler le jeu en une cinquantaine (seulement...!) si on se contente de traverser les environnements sans chercher les Warp Zones. Un même stage peut donc se terminer de deux manières différentes : aller au drapeau, la manière la plus classique mais pas la plus simple pour autant, ou bien franchir l'une de ces satanées Warp Zones.
Mais comment se parcourent les différents levels? C'est très simple : on contrôle un personnage (qui me fait penser à Marty McFly, dans les films Retour Vers le Futur). Avec lui, il est possible de sauter, afin de détruire des blocs avec sa tête ou d'écraser les ennemis (comme dans Mario...). Il peut également courir en maintenant le bouton A appuyé (comme dans Mario...), ainsi que se baisser afin de ramper. Enfin, et c'est la base du gameplay, il peut revêtir différents casques. Au nombre de neuf, chacun est doté de particularités différentes, modifiant du même coup la maniabilité en profondeur. Une caractéristique pour le moins problématique pour le joueur, qui devra constamment changer de casque pour progresser, et donc se réhabituer encore et encore à de nouveaux types de contrôles. Pour les petits malins qui pensaient garder le même couvre-chef d'un bout à l'autre du jeu, sachez qu'il est fort probable que vous vous retrouviez bloqué dans un niveau nécessitant un autre casque pour progresser. Il est fort heureusement possible de recommencer le niveau en cours... moyennant une vie bien sûr. Les casques possèdent également des barres de vie plus étoffées que celle de Kid par défaut. Ainsi, notre héros aura une résistance d'un coup avant de succomber en l'absence de casque, tandis que la présence de cet utile accessoire sur sa tête lui permettra d'en encaisser trois avant de reprendre sa forme normale.
Il existe donc neuf casques différents. Le Red Steal consiste en une sorte de samouraï qui saute haut (en contrepartie de quoi il pâtit d'une certaine tendance à la glissade) et peut donner des coups d'épée à l'horizontale ou vers le bas après un saut (à noter que c'est le casque que notre héros a sur l'écran titre du jeu...). L'Iron Knight est un chevalier qui a la capacité de grimper le long des murs, et qui peut encaisser cinq coups au lieu de trois pour les autres casques. Le Berseker, qui prend la forme d'un Rhinocéros, est capable après avoir pris de l'élan de détruire la plupart des murs. La Maniaxe, qui est en fait une sorte de Jason dans Vendredi 13, est quant à elle dotée de la capacité à lancer des haches à distance. Vient ensuite le Skycutter, qui transforme Kid en skateboarder volant (encore une référence à Retour Vers le Futur, et le Hoverboard!) tout en changeant la gravité, mais qui est incapable de s’arrêter sauf s'il rencontre un mur. Le Eyeclops n'est autre qu'un casque très pratique qui permet de lancer un rayon dévoilant toutes les cases invisibles. Le Cyclone, lui aussi très utile, offre au personnage la capacité de voler pendant une distance illimitée ! Le Micromax transforme Kid en une petite mouche qui fait de grands sauts, peut s’accrocher aux murs, et donc sauter le long des parois. Il peut également entrer dans les petits passages sans avoir besoin de se baisser. Et enfin, le Juggernaut métamorphose notre héros en un squelette pilote de char d’assaut, capable de tirer des crânes faisant office d'obus, ainsi que d'éviter certains tirs ennemis en rentrant sa tête dans le tank blindé. Cette transformation est également la plus grosse, et elle peut parfois nous éviter de tomber dans des pièges.
Chaque masque a également un pouvoir secret qui s'acquiert en récupérant des diamants dans les blocs. Ainsi, Kid peut en échange de vingt diamants se faire aider d'un rayon qui l'accompagne et tue les ennemis à proximité, le Maniaxe peut gagner une vie contre cinquante diamants, le Eyeclops troque son rayon vert -qui découvre les blocs- en rayon blanc qui tue les ennemis moyennant deux diamants, etc...
Si la prise en main est aisée, le jeu souffre de quelques problèmes de maniabilité. Ainsi, les personnages glissent quelque peu, et chaque caractéristique change en fonction des casques. Il faudra prendre en compte différents facteurs eu moment de passer les obstacles. La hitbox des ennemis (qui permet de déterminer la zone où le joueur peut les toucher) est également assez hasardeuse, notamment pour les boss.
La durée du vie du soft est énorme. L'aventure est extrêmement longue, et les niveaux de plus en plus compliqués. La difficulté est également très relevée, principalement en raison d'un level design toujours plus compliqué. D'autant que les fameuses Warp Zones dont je parlais précédemment nous conduisent parfois en arrière (comme dans Super Mario Bros. 2 The Lost Levels...), et qu'il est impossible de savoir à quoi s'attendre à l'avance. Pour ne rien arranger, certains niveaux sont constitués avec de nombreuses Warp Zones dans les même salles, parmi lesquelles une seule permet de s'en sortir. Mais le fait que les WZ soient utilisées à outrance permet de diversifier les parties, et à condition de jouer un certain temps, aucune session de jeu ne se ressemblera, le plaisir de jeu restant intact et la replay value étant ainsi portée à son paroxysme. On peut également jouer à deux chacun son tour, ce qui peut être très intéressant, puisque les deux joueurs ne choisiront pas forcément le même itinéraire.
Ensuite, si le jeu est très difficile, il n'en est pas moins truffé de blocs cachés dont certains contiennent des vies, ou même mieux, des continues. Des bonus bienvenus, qui sont finalement plutôt simples à récupérer si tant est que l'on prenne la peine et le temps d'explorer les niveaux. Seulement voilà , le temps est ce qui fera le plus défaut au joueur tout au long de l'aventure, les niveaux étant chronométrés, et ne laissant de fait que rarement le droit à l'erreur ! Mais là encore, il est possible de récupérer du temps dans certaines cases. Il est donc essentiel d'explorer les premiers niveaux du jeu plutôt que de se précipiter bêtement, car ils sont globalement plus simples et offrent déjà la possibilité de gagner ces bonus. Il existe encore d'autres façons de gagner des vies, à savoir les diamants évoqués précédemment, ainsi que les points. A la fin de chaque niveau, on gagne des points selon le temps que l'on a pris pour le faire, ou même si l'on ne se fait pas toucher du tout. Au bout de 50000 points, on reçoit une « Extra Life ».
Les graphismes du jeu sont très inégaux. Les skins des personnages sont plutôt réussis, malgré des animations très minimalistes. Les environnements également. Certains sont très jolis (le tout premier niveau dans une forêt luxuriante, avec un lac et des arbres qui s'y reflètent en arrière plan.), tandis que d'autres n'ont même pas d'arrière plan, ou presque. Mais chaque monde a une ambiance qui lui est propre : le monde de la glace se veut angoissant avec des couleurs froides et des décors assez effrayants (des animaux enfermés dans de la glace...), tandis que le monde Windy City, avec un univers urbain et très peu d'ennemis sera plutôt l'occasion de se reposer un peu, avec également une musique groovy !
D'ailleurs, les musiques ne sont vraiment pas le point fort du jeu, la Megadrive n'ayant pas un chipset sonore de grande qualité. Elles permettent tout juste de se mettre dans l'ambiance de ce jeu à réalité augmentée. Mais il faut reconnaître qu'elles collent plutôt bien aux environnements et les niveaux les plus ardus se verront accompagnés d'une musique oppressante.
Scénario 15/20: Le scénario a le mérite d'être original, et la mise en abyme est très intéressante.
Jouabilité 15/20: Si le gameplay est intéressant, la maniabilité est un peu particulière et bien trop hasardeuse. Mais le jeu se prend en main assez rapidement malgré ça.
Bande Son 11/20: Bien qu'elle nous mette dans l'ambiance de ce jeu à réalité augmentée, elle est parfois trop absente, et ne suffit pas à nous faire continuer à jouer.
Graphismes 14/20: C'est tout à fait correct, les graphismes sont bons, et les environnements assez variés. Dommage que les animations n'aient pas été très bien travaillées et que certains décors soient trop vides.
Durée de vie 19/20: C'est le gros atout du jeu. Les sorties sont tellement nombreuses qu'on ne fera jamais le même parcours. Le mode deux joueurs peut également être une bonne alternative.
Verdict 17/20: Un très bon jeu de plates-formes, qui ressemble dans la forme à Mario, même si les deux titres n'ont clairement pas la même approche. Il faut absolument y jouer si on aime le challenge, d'autant qu'il est disponible pour 800 points sur la boutique Wii !
Article publié le 15/11/2011
Jeu testé par Guyndo