Tiny Toon Adventures - Buster Busts Loose
Section Test.

18/12/1992
Edité par Konami
________________________

??/02/1993
Edité par Konami
________________________

24/06/1993
Edité par Konami
________________________
Console: Nintendo Super Nes
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Konami
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Super Nes
Vidéo(s) commentée(s): 1




We're tiny, we're toony...
Buster Busts Loose fait son apparition sur Super NES après plusieurs épisodes NES, GameBoy (et plus tard MegaDrive) déjà développés par Konami. Cette fois-ci, vous allez encore incarner Buster Bunny, le célèbre modèle réduit bleu du non moins célèbre Bugs Bunny. Il ne faudra pas attendre grand chose du scénario de cet épisode, puisqu'il n'y en a pas ! Plutôt que de chercher un prétexte tordu pour justifier des différents niveaux qu'il vous faudra traverser, Konami préfère jouer la carte de la facilité. Vous aurez bien entendu droit à une petite séquence introductive avant chaque stage, mais aucune explication logique ne viendra indiquer le pourquoi du déroulement de l'aventure. Prenez votre paddle en main et ne posez pas trop de questions, ce n'est que du jeu vidéo après tout !
L'aventure débute tranquillement à l'ACME Looniversity, où étudient nos chères boules de poils, ce premier niveau sera l'occasion de vous familiariser avec les commandes qui restent somme toute assez simples. Pas de fioritures, vous n'aurez que trois boutons à retenir : B vous permet de sauter, Y correspond à une attaque uniquement réalisable dans les airs, et L ou R entraîne Buster dans une course folle mais néanmoins limitée puisque votre course ne durera que le temps d'une jauge de dash qui se remplit automatiquement une fois à l'arrêt. Les commandes sont donc réduites à leur minimum, mais cette simplicité affirmée ne va pas vous empêcher de passer un bon moment. Les items ne sont pas non plus très nombreux, on trouve surtout des carottes qui vous redonnent plus ou moins de vie, des cœurs supplémentaires, ou encore des recharges pour la barre de dash.
...we're all a little looney !
Premier constat : le jeu est très joli. Les décors restent très colorés tout au long de l'aventure et fourmillent de détails visuels assez plaisants, Konami se permettant d'ailleurs de nombreux clins d'œil et autres références cinématographiques tels que Back To The Future ou Star Wars. De plus, les backgrounds sont également assez riches et confèrent parfois une impression de vitesse lorsqu'ils ne se déplacent pas à la même allure que le premier plan. Pour couronner le tout, les sprites affichés à l'écran sont bien plus gros que la moyenne, ce qui apporte une lisibilité permanente de l'action très agréable. Chaque stage possède sa propre atmosphère, les tons de couleurs choisis par Konami apportent une identité visuelle toujours différente et surprenante. Côté animation, pas de problème non plus, le jeu tourne sans problème et en l'absence de tout ralentissement.
Wazaaaaa, doc ?
Si comme on l'a déjà vu les commandes de Buster Busts Loose restent très simples, elles permettent quand même un gameplay souvent varié grâce au level design. En effet, ce sont plus les niveaux qui constituent le cœur du jeu que les actions de Buster. Chaque stage étant très différent, les développeurs se sont laissés aller et proposent grâce à la mise en scène des petits challenges sans cesse renouvelés. Par exemple, le premier niveau vous oblige à effectuer quelques courses folles à la verticale dans les couloirs de l'université en récupérant des items pour maintenir votre jauge de dash. Le deuxième stage offre une des meilleures séquences du jeu avec un passage épique pour remonter tout un train jusqu'à sa locomotive à base d'autres courses effrénées, de sauts d'urgences pour échapper à l'effondrement d'un pont, ou encore de détour dans l'espace (si si !). Le troisième niveau, à savoir un manoir hanté, oblige Buster à combattre la machine d'un scientifique fou en projetant des boulons dessus. Le quatrième stage change radicalement de style et vous plonge dans la peau d'un vaillant quaterback : il ne reste plus beaucoup de temps (tout dépend du niveau de difficulté), et le score est de 14-10 en votre défaveur. Il faudra ainsi alterner avec votre équipe entre passes longues et courses dans la mêlée adverse pour parcourir les 100 yards qui vous séparent du touchdown libérateur. Le cinquième stage prend place dans les cieux, vous obligeant à sauter de ballon en ballon, pour finalement débouler dans un flipper géant avant de vous enfuir en stress contre un scrolling imposé très rapide. Le sixième (et malheureusement dernier) stage est une pastiche de Star Wars : il vous faut sauver la princesse Babs du méchant Plucky Vader a travers des vaisseaux spatiaux ou des météorites qui vous foncent droit dessus ! Vous l'aurez donc constaté, l'action est intense et toujours surprenante, si bien qu'il est difficile de se lasser.
Expecting unexpected
Évidemment, aussi sympathiques soient-ils, six stages, ça fait quand même peu. Le jeu se boucle en une heure en normal. A noter que le mode easy (ici nommé childish) ne vous permet pas d'aller au-delà du quatrième stage, Konami vous invitant comme d'habitude à essayer le niveau de difficulté supérieur. En hard, le jeu ne pose pas vraiment de problème non plus pour le joueur qui connaît déjà le jeu, j'ai par exemple perdu ma première vie au cinquième niveau... Mais bon, il faut reconnaître que la perspective de commencer chaque niveau avec un seul et unique cœur complique parfois la tâche.
Malgré tout, les petits gras de chez Konami ont pensé à prolonger le plaisir en insérant entre les stages une petite séquence baptisée Wheels'o Game, où vous tournerez une roue sur laquelle figurent cinq Toons correspondant à autant de mini-jeux qui permettront de gagner quelques vies supplémentaires. Ces mini-jeux restent très fun à jouer, on trouve pêle-mêle un squash avec Furball, un bingo avec Plucky ou encore un concours de poids avec Sweetie. Un password permet d'accéder directement au Wheels'o Game et ainsi de profiter de chacun d'entre eux, ce qui ne sera pas toujours le cas pendant le jeu : étant le roi de la malchance, je ne suis tombé que sur Plucky tout au long de la partie lors du mode hard...
And now that song is done
Les musiques de Buster Busts Loose ne vont pas vous faire jumper dans votre chambre en mimant de l'air-guitar à trois heures du matin, mais elles accompagnent correctement l'action tout au long du jeu. Les différents thèmes empruntent à des registres très divers pour souligner un peu plus la singularité de chaque monde. Malgré tout, le thème principal des Tiny Toons est repris un peu trop souvent et fini par lasser, même avec d'autres orchestrations.
Gameplay : 16/20 Buster Busts Loose ne brille pas par une pléiade de mouvements mais par son level design souvent très inspiré et mettant parfaitement à profit les habilités de notre cher lapin bleu.
Scénario : 11/20 Difficile de juger d'un scénario devant une histoire aussi décousue ! On enchaîne les niveaux sans se poser trop de questions. Heureusement, les séquences de présentation ou les évènements in-game viennent mettre un peu d'humour dans tout ça.
Graphismes : 16/20 Le jeu impressionne par la taille de ses sprites et la qualité de ses décors, difficile de se plaindre devant tant de couleurs et d'animation !
Durée de vie : 12/20 Assurément le point faible de Buster Busts Loose, on aurait bien envie de pouvoir s'amuser plus d'une heure, dommage. Cependant le jeu reste très fun à refaire, on y reviendra avec plaisir.
Bande son : 13/20 Les musiques remplissent correctement leur boulot, tantôt rythmées, tantôt plus planantes. Cependant, le thème des Tiny Toons revient trop souvent.
Verdict : 15/20
Malgré sa durée de vie très limitée et son incohérence, Konami réalise une fois de plus un joli coup avec la licence Warner et nous offre un bon jeu de plates-formes résolument dynamique et très fun. Buster Busts Loose demeure une expérience à tenter pour tous ceux qui n'auraient jamais pu mettre leurs petites mimines pleines de doigts dessus.
Article publié le 06/08/2008
Jeu testé par djrecette