F-Zero

Section Test.

Il existe des séries de jeux qui auront marqué l'histoire, F-Zero en fait partie. Que l'on soit allemand, italien, japonais, américain, danois, marocain, blanc, noir, beur, huile d'olive, margarine ou encore potage à la tomate, tout individu concerné par le monde vidéoludique a pu s'essayer une fois, rien qu'une seule à ce grand titre. Nous allons voir en quoi cette licence est une pure réussite en nous penchant sur le premier épisode sorti en 1990 sur Super Nintendo.

Histoire... si originale soit-elle...

Figurez-vous qu'il y a bel et bien un scénario à la base de F-Zero. Et oui, il s'agit en fait du plus grand événement de course de véhicules anti-gravité de tout l'univers, rien que ça. Après, on laisse juste le joueur décider duquel des 4 héros (Captain Falcon dans son Blue Falcon, Dr Stewart au volant de son Golden Fox, Pico à l'intérieur de son Wild Goose, ou encore Samurai Goroh aux commandes de son Fire Stingray) sera le vainqueur de la compétition.

Three, two, one, go ! (original comme titre, n'est-il pas ?)

Une fois l'illustre Super Nintendo allumée, on accède au menu principal sans aucune forme de pub ou encore de logos inutiles (du style Ubisoft ou EA games), celui-ci se présente ainsi : Grand Prix, Practice et Records. Et bien, pas de mode deux joueurs en vue...regrettable ! Le mode dans lequel vous passerez 95% du temps sera bien évidemment le mode Grand Prix. On vous donne alors le choix du héros associé à son véhicule que vous voudrez incarner, chacun ayant ses propres caractéristiques (Le Golden Fox, par exemple, sera extrêmement bien doté niveau accélération tandis que sa vitesse de pointe sera, elle, merdique). Vient alors le moment de choisir le Grand prix choisi ainsi que la difficulté ; on dispose de 3 championnats de 5 courses et de 3 niveaux de difficulté. La course peut maintenant commencer.

Les 4 candidats sont sur la ligne de départ. Le compte à rebours débute, la course commence sur les chapeaux de roue, on se cogne contre nos concurrents qui tentent tant bien que mal de se remettre dans le droit chemin car c'est le foutoir dès le début de la course. Une fois que l'on a pu se dépêtrer de ceux-ci, on peut alors commencer à apprécier la liberté de mouvement ainsi que la simplicité du gameplay. B pour avancer, Y pour freiner, la croix directionnelle pour vous diriger, L et R serviront quant à eux à vous aider dans les virages serrés. A chaque tour terminé, vous aurez le droit à un boost qui pourra être actionné à l'aide du bouton A.

Déroulement de la course

La course se déroule sur 5 tours de piste. Selon les terrains, la tâche sera plus ou moins dure. En effet, certains circuits seront pourvus de multiples obstacles, naturels pour certains (trous, vents violents, eau qui jonche la piste, glace qui vous fait patiner à mort, terre qui vous ralentit...), volontairement déposés sur la piste pour d'autres (tremplins, mines, cailloux, barres aimantées causant de gros dommages...). De plus, les bordures des tracés seront dotées de barrières qui vous enlèveront de l'énergie si vous vous cognez contre elles, la prudence est donc de mise et il vous faudra équilibrer habilement les accélérations et les freinages. Fort heureusement, vous pourrez à chaque tour récupérer de l'énergie (s'il vous en manque bien entendu) dans un petit espace prévu à cet effet à un moment donné pendant la course en bordure de piste, il vous suffira de passer sur ladite zone et de vous laisser restaurer. Pas toujours évidentes à emprunter, ces zones seront cependant vitales et obligatoires pour les plus maladroits d'entre vous. Il existe plusieurs moyens de perdre : soit perdre toute votre énergie, soit prendre un tremplin et atterrir hors de la piste (le bruit du crash me plaît beaucoup), soit être disqualifié à la fin d'un tour pour ne pas être suffisamment bien classé (la place minimum à occuper vous est indiquée en haut de l'écran, ce chiffre passant de la 15e place au premier tour jusqu'à la 3eme place au dernier tour, ce qui signifie que vous ne pourrez pas terminer la course en cas de 4eme place).

Pas très belles les voitures marrons...

Il va donc falloir batailler pour rester en tête et espérer finir premier de la course, voire même du championnat. Durant la course, vous remarquerez que vous n'êtes pas que 4 sur le circuit, vous doublerez beaucoup de voitures de couleur marron ou verte, qui ont en réalité un tour de retard sur vous. Ces « concurrents » ne sont là que pour faire joli, ils ne font que figurer sur le circuit pour rajouter un peu d'action et de difficulté, ils peuvent être décisifs parfois dans le résultat final. Les développeurs auraient cependant pu faire preuve de plus d'imagination car ces voitures se ressemblent toutes.


Graphismes

On est en 1990, le jeu fait partie du line-up de la Super Nintendo. Il est le premier à utiliser le mode 7, un procédé qui consiste à donner une impression de perspective dont le but n'est autre que de nous impressionner au niveau visuel. Et il faut dire que c'est une franche réussite ! Pour un coup d'essai, chapeau bas ! Dommage cependant qu'il n'y ait pas plus de variété dans les décors, mais enfin, c'est le prix à payer pour avoir plus de vitesse je présume. Parlons justement de la vitesse : là encore c'est une réussite totale, les bolides foncent à une de ces allures ! Pour la première fois, j'utilise mon frein dans un jeu de courses, c'est pour dire !

Gameplay

On se sent maître de son véhicule, ce qui ne signifie pas que la course va se terminer toute seule ! Il faut se battre jusqu'à la ligne d'arrivée sans relâcher son attention, ou alors c'est la débandade assurée. Le maniement est bien adapté à la manette et l'utilisation des boutons L et R est réellement bien pensée et intuitive. Un bon point, encore 9 et tu auras une image !


Musique et sons

La bande son du jeu est de très bonne facture, certaines musiques sont devenues mythiques comme Big Blue ou encore Mute City, ces airs sont connus de tout le monde, bien qu'on ne sache pas forcément d'où ils viennent. Les bruitages sont quant à eux corrects sans être exceptionnels.


Durée de vie

Deux modes de jeu dont un mode Practice...pas de mode deux joueurs...c'est un peu faible tout ça. Il y a quand même 15 courses, ce qui est tout de même pas mal comparé aux 3 circuits de Multi Racing Championship sur Nintendo 64. Je sais qu'on ne joue pas dans la même catégorie, mais quand même...

Verdict

Pour le lancement de la Super Nintendo, ce jeu fait figure de hit ! Nintendo met en avant ce mode 7 qui est décidément très prometteur et qui aura été repris à maintes reprises par la suite (Super Mario Kart, Super Castlevania IV, Super Probotector, Secret of Mana, Donkey Kong Country, Chrono Trigger...). F-Zero se démarque par sa fluidité, sa simplicité d'accès (bien que la difficulté croissante se fasse sentir au fur et à mesure), ses graphismes soignés ainsi que tous les éléments qui entrent en jeu lors d'une course (obstacles, accélérateurs, turbos, tremplins, conditions météorologiques...). Cependant, le jeu pêche par l'absence de décors approfondis, du faible nombre de véhicules disponibles, et surtout de l'oubli du mode deux joueurs. Un très bon jeu dont on excusera les quelques défauts dûs à son âge.


Histoire 5/20 : Un événement de niveau universel, très original, ou non.

Graphismes 15/20 : c'est joli sans être magnifique. De plus les décors sont assez simplistes mais enfin, l'impression de vitesse est sidérante, donc on passera ce petit défaut.

Gameplay 16/20 : Simple, efficace, bien pensé. On se surprend même à pencher la manette dans les virages (les prémices de la Wii peut-être?)

Musique 16/20 : Le processeur sonore de la Super Nintendo fait des merveilles. Les thèmes sont inoubliables. Les sons sont quand à eux corrects.

Durée de vie 12/20 : Le gros point noir du jeu. Malgré une quinzaine de courses bien imaginées, le jeu ne possède qu'un mode Grand Prix et...un mode Practice qui ne sert strictement à rien. L'absence du mode deux joueurs est quasi impardonnable.



NOTE GLOBALE 15/20

Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par MaitreCoq