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Chrono Trigger

Section Test.


Chrono Trigger
11/03/1995
Edité par Squaresoft
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Chrono Trigger
11/08/1995
Edité par Squaresoft
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Jeu de Rôle
Développeur: Squaresoft
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo DS- Sony Playstation-

Photo de la boite de Chrono Trigger
Chrono Trigger, capture d'écran Chrono Trigger, capture d'écran Chrono Trigger, capture d'écran
En tant que grand fan de la trilogie de films « Retour vers le futur », je suis particulièrement sensible aux histoires touchant de près ou de loin aux voyages temporels. Et comme il se trouve que je suis également un gamer, je ne pouvais que connaître Chrono Trigger, soft ayant pour noyau dur une histoire de distorsion du continuum espace/temps.

Retour vers le futur ! :

Longue et complexe est l'histoire de Chrono Trigger. Pourtant, l'aventure commence de façon fort simple : comme dans tout bon RPG qui se respecte, nous faisons connaissance avec le héros alors que celui-ci est en train de dormir. Seulement, ce n'est pas un jour ordinaire et Chrono semble l'avoir un peu oublié, c'est d'ailleurs pour cette raison que sa mère le réveille. Nous sommes en l'an 1000, et c'est aujourd'hui qu'a lieu la fête du millénaire du royaume.

Chrono quitte donc sa maison pour se rendre à la foire locale, et après avoir visité plusieurs stands, rencontre une jeune fille qui dit se prénommer Marle. Après une courte discussion, notre duo tombe sur une attraction proposée par Lucca, inventeur de génie à ses heures perdues et accessoirement ami de Chrono. Son stand propose une machine à téléporter, que Chrono teste sans problème, en compagnie de Marle qui se porte également volontaire. Mais soudain c'est le drame ! A cause de son pendentif, une défaillance survient, et la jeune fille est aspirée par un vortex... Pour éviter toute panique, Lucca et son père déclarent à la foule que tout est terminé, et cherchent rapidement une solution au problème. Peu de temps après, le mystère est résolu, et notre génie reproduit le vortex dans lequel Chrono se jette sans hésiter afin de sauver Marle.

Sauf que... il se retrouve projeté en l'an 600, époque où une princesse aurait été kidnappée, et où un être maléfique nommé le Magistaire sème la terreur. L'aventure peut alors commencer ! Par la suite, le joueur aura l'occasion de traverser pas moins de six époques différentes, allant de la Préhistoire à un futur apocalyptique. Cette variété dans les époques est gage de diversité au sein même des décors mais aussi de la jouabilité. En effet, le fait de passer d'un siècle à l'autre modifie l'aspect de la carte, mais aussi des donjons et des villes, obligeant le joueur à jouer avec le cours du temps si ce dernier souhaite tout découvrir. Et croyez moi, il y a de quoi faire !

Une mécanique bien huilée :

Chrono Trigger porte la marque de fabrique des jeux Squaresoft : une histoire complète et complexe, épaulée par une réalisation au top. Et cerise sur le gâteau, le grand Akira Toriyama a participé à l'élaboration du character design du jeu. De ce fait, on comprend facilement pourquoi Chrono ressemble tant à un mélange de Goku et Vegeta !

D'une manière générale, et comme vous l'aurez aisément deviné, le jeu dispose de graphismes somptueux et d'une finesse sans égal. Bon, en même temps c'est un peu normal puisque nous sommes en 1995, la SNES est en fin de vie et maîtrisée depuis longtemps sur le plan technique. C'est donc avec ses tripes que la machine nous parle, et ce n'est pas pour rien qu'aujourd'hui encore le jeu est considéré comme l'un des meilleurs RPG de tous les temps. Cependant, il est à noter que le mode 7 de la console n'est pas véritablement exploité, du moins pas au sens d'un Starfox ou d'un Secret Of Mana pour les plans de map. Cette méthode graphique n'est utilisée dans Chrono Trigger que pour certains voyages temporels. Les effets visuels lors des attaques sont également de très bonne facture, mais je vous déconseille de les fixer trop longtemps, notamment la foudre, afin d'éviter l'épilepsie. Les sprites et l'animation ne posent aucun problème, et sont suffisamment détaillés. Idem pour les intérieurs et l'architecture des donjons. Après tout, c'est du Squaresoft tout craché.

Une jouabilité intemporelle :

Comment reconnaît-on les bons jeux ? Tout simplement à leur capacité à être reconnus et adulés par toutes les générations. Partons d'un constat simple : nous sommes dans un RPG, et dans les majeurs représentants du genre, l'action se joue au tour par tour. Rassurez-vous, c'est bien le cas, mais avec quelques différences.

Tout d'abord, avant que chaque personnage ne lance son action, il doit attendre qu'une barre d'ATB (semblable à celle de FF 9) se remplisse. Évidemment, elle se remplit plus ou moins vite selon la vitesse du protagoniste. Ensuite, vous pouvez lancer une attaque, physique ou magique. Mais là où Chrono Trigger innove, c'est sur la possibilité de combiner des attaques par deux ou trois. Il suffit juste d'attendre que le nombre de personnages requis aient leur barre pleine au même moment. Ensuite, vous sélectionnez l'attaque dans le menu d'attaques duo ou trio. Et oui, car dans son menu d'attaque, chaque personnage a différents volets : solo, duo ou trio. Ainsi, il n'y a plus de perte de temps, les personnages à même de coopérer disposant des mêmes commandes ! Bien pratique durant les combats. Bon alors oui, ces attaques sont certes longues à mettre en place et cela vous expose aux ennemis, mais si vous réussissez à déclencher ce genre de coups, alors les effets seront dévastateurs. C'est particulièrement utile lors des combats contre les boss, vous pouvez me croire. Et en parlant des combats, ceux-ci ne se déroulent pas à la manière des FF, dans le sens où ils ne sont pas aléatoires. Les ennemis sont parfaitement visibles sur l'écran, et le combat s'engage lorsqu'il y a contact ou que vous approchez à une certaine distance de ces derniers. Cela évite les mauvaises surprises lorsqu'un point de sauvegarde se trouve au loin, et que vos PV sont au plus bas. Mais il arrive également que les fourbes vous tendent des pièges ! Ainsi, lorsque vous traversez un pont, il n'est pas rare qu'en plein milieu, deux groupes d'ennemis apparaissent de part et d'autre et décident de vous foncer dessus !

Mais permettez moi d'aborder plus en détail le système d'évolution des personnages. Les habitués des RPG ne seront pas dépaysés, puisque nous retrouvons toujours les points d'expérience permettant de passer au niveau supérieur. Bien sûr, plus les niveaux sont élevés, plus il vous faudra des points. Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, plus vos personnages évoluent, plus ils apprennent des attaques physiques ou magiques. Concernant l'équipement, on le trouve dans les magasins ou dans les donjons, sachant qu'une pièce de matériel peut attribuer des capacités spéciales, comme un boost de force, de vie, voire une protection contre le poison. Arrivé à ce stade du test, je me suis aperçu d'une chose : je n'ai pas expliqué comment voyager d'une époque à l'autre. Deux possibilités sont proposées. La première consiste à traverser un vortex qui vous conduit en un endroit nommé « La fin des temps ». De là, vous aurez accès à différents vortex vous transportant en un point précis d'un autre temps. La deuxième consiste à se servir d'un véhicule temporel, qui vous permettra quant à lui de voyager depuis n'importe où et atterrir à l'endroit de votre choix sur la carte, avec une liberté totale concernant l'époque de destination. Pour des raisons pratiques, notre choix se portera rapidement sur la deuxième option, beaucoup plus pratique au fil des heures de jeu !

Le doux tic toc d'une horloge :

Attention, je risque de vous paraître un tantinet vulgaire, mais j'ai un mot bien précis pour qualifier ce que l'on ressent en écoutant l'OST du jeu. Ce mot est... non je peux pas le dire... et puis zut ! « Érection », voilà, je l'ai dit. Désolé, ça peut vous paraître exagéré mais il vous suffit d'écouter le thème de combat du jeu, ou alors celui de Gren et vous comprendrez. Ce genre d'OST est particulièrement grandiose, c'est l'une des plus réussies qu'il m'ait était permis d'écouter. Les thèmes oscillent du paisible, pour les villages, aux stressant/entraînant pour les donjons. Je suis d'ailleurs navré, mais décrire une telle bande-son avec des mots est juste une chose impossible, cherchez des exemples sur Youtube et vous verrez (surtout le thème de Gren).

Durée de vie :

Depuis le début de ce test, je n'arrête pas de vous répéter que Chrono Trigger n'est pas un jeu comme les autres. Malheureusement, cela est également vrai dans le mauvais sens du terme. Si le jeu possède une réalisation béton, une OST jouissive et une jouabilité profonde, il ne dispose pas d'une bonne durée de vie. Une vingtaine d'heures à peine, voire vingt-cinq en comptant les quêtes annexes. Cela s'explique par le fait que les boss ne sont pas très difficiles, une fois la bonne tactique trouvée. Pour les ennemis, l'IA n'est pas transcendante et encore moins insurmontable. On se situe dans la norme du genre. Cependant, Chrono Trigger se rattrape sur ce point, avec pas moins de huit fins différentes. Chacune d'entre elles dépendant de choix clés lors de votre aventure. Elle est pas belle la vie ?

Conclusion :

Vous aimez les RPG à l'histoire complexe et à la réalisation béton ? Le style graphique du Maître Toriyama vous procure des frissons ? Alors foncez. Ce titre fait partie des jeux à faire au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce que pour voir les décors évoluer à travers les époques. Si vous ne disposez pas de Super Nintendo, vous ne serez pas pour autant privé de ce joyau vidéoludique, puisque ce dernier a connu un excellent remake sur DS qui intègre des cinématiques et quelques donjons optionnels. F-O-N-C-E-Z !


Réalisation : 16/20
Gameplay : 18/20
Durée de vie : 15/20
Bande-son : 18/20

Note finale : 17/20


Article publié le 02/03/2011 Jeu testé par Jonat