Pizza Pop
Section Test.

01/07/1992
Edité par Jaleco
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Sortie US non communiquée
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Nintendo Nes
Genre:Plates-Formes
Développeur: Arc System Works
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Nes




Scénario: non significatif
Voila un jeu très simple : vous êtes un livreur de pizzas et devez livrer votre précieuse galette dans les temps impartis pour chacun des niveaux proposés. Pourquoi? Tout simplement pour lutter contre votre rival et obtenir de quoi payer le bijou de ses rêves à votre bien aimée. Cela serait très facile si le rival en question ne vous mettait pas des bâtons dans les roues à chaque pas que vous faites.
Le scénario n'est jamais montré dans le jeu, mais même sans notice il se comprend aisément en suivant la séquence finale du titre. Question originalité, les années 80-90 devaient être celles de l'amour car nous assistons encore une fois aux aventures d'un héros qui fera tout, non pas pour délivrer sa belle, mais pour lui offrir un cadeau. Pourquoi affronter des aliens quand une simple livraison de pizzas peut offrir autant de péripéties?
Gameplay:12/20
Pizza Pop est un jeu de plates-formes/action. Nous y dirigeons un livreur de pizzas armé d'une raclette. Il nous faudra traverser chacun des niveaux disponibles pour rallier son boss et le défaire avant de passer au stage suivant, le tout en temps limité. La raclette permet de frapper les ennemis et de s'en débarrasser ou de faire exploser les quelques ballons de baudruche qui traînent dans les niveaux et nous fourniront des pizzas pour des points supplémentaires ou des cœurs pour régénérer notre barre de vie en bas au milieu de l'écran. S'agissant d'un jeu de plates-formes, les zones offrent largement de quoi sauter : paliers mouvants, grillages à franchir, bornes d'incendie et bien d'autres encore. Les développeurs se sont même offert le luxe de proposer au joueur de diriger par deux fois, deux véhicules différents! Le premier est un scooter, quoi de plus naturel pour un livreur, et le second un scooter…mais des mers cette fois, parce que rien ne doit entraver une livraison de pizza, surtout pas l'océan! Chaque fois il suffira d'appuyer sur le bouton de saut au bon moment pour esquiver les obstacles mis sur notre route, des poissons sur l'eau et essentiellement des barricades sur le bitume. A noter que dans ces phases, notre rival vient se mêler de la partie, ceci ajoutant très légèrement à la difficulté tout en renforçant l'ambiance. A deux reprises également, le jeu nous proposera de remplir un petit défi de score dans des phases bonus inter-niveaux. Il s'agira alors, pendant un court laps de temps, de récupérer les pizzas que notre patron façonne et lance. Il faudra de préférence cumuler plusieurs pizzas sur notre assiette avant de les lancer à notre tour dans le fournil pour engranger les points. Ces points ne servent, comme souvent à l'époque, qu'à briller dans les soirées mondaines et à accumuler les vies.
Si Pizza pop est plaisant, cela est dû en partie aux univers traversés, le gameplay étant très simple, voire même simpliste. Nous pourrions dire que c'est surtout un prétexte à la détente mais il reste cependant tout à fait convenable pour un titre qui n'en fait pas une force à tout prix.
Réalisation:13/20
Le premier niveau du jeu pourrait fortement évoquer deux autres titres, l'un sur NES, The Simpsons Bart Vs The Space Mutants, l'autre sur PC Engine, Gekisha Boy. Deux titres que j'avais auparavant testés. Si l'environnement du soft de Arc System Works pourrait rappeler ceux-ci, c'est qu'il s'agit d'une rue, assez banale mais dans laquelle se déroulent plusieurs petits événements qui attiseront notre curiosité. Des chats y dorment et se réveillent à notre approche, des chiens y font les cent pas, des jeunes écoutent de la musique depuis un ghetto blaster tout en faisant de la musculation, des filles y pratiquent le houla hoop et des personnages apparaissent derrière les fenêtres des bâtisses. Autant dire que le tout est plutôt animé et donne une bonne impression de début de partie. Certes, bien qu'édité en 1992, le jeu ne bénéficie pas de graphismes des plus incroyables, de nombreuses productions auront fait largement mieux et même bien avant. On reconnaîtra immédiatement le titre développé avec un très petit budget, comme peut en compter par myriade la NES. Mais tout de même, ce premier niveau fait bonne impression dans la mesure de ses moyens!
Avant chaque début de partie, nous nous retrouvons dans la pizzeria qui nous embauche. Le patron reçoit un appel pour une commande particulière. Il nous faudra ensuite honorer cette commande. Ce sera l'occasion d'assister à un petit déplacement du héros sur une vignette représentant un quartier de la ville. Ceci n'a pas grand intérêt mais se faisait beaucoup à l'époque et participe encore à montrer que les développeurs ont essayé de meubler du mieux possible leur petite production. Il est juste regrettable de ne pas avoir donné quelques informations sur les lieux, comme leur simple nom mais c'est véritablement là un détail insignifiant. Les niveaux s'enchaîneront par la suite avec chaque fois un renouveau dans les décors. Un exercice toujours difficile quand le thème même du jeu ne se prête guère à la variation. Ici pourtant, l'équipe de développement a plutôt bien réussi son pari puisqu'elle a opté pour un mélange de "commun" et de "bizarrerie". Pour les parties communes, nous visiterons un chantier de construction ou un pont. Pour les parties plus étonnantes, nous nous déplacerons dans une maison hantée, sur la mer et la plage ou dans une tour digne de la clock tower des Castlevania. Sans donner dans le grand n'importe quoi, ce parti pris d'hétéroclisme fonctionne plutôt bien et l'on se surprend à se poser des questions sur ce qu'on voit. Il en va de même pour les ennemis! Le premier boss affronté sera notre rival. Nous devrons éliminer quelques chats agressifs. Par la suite, nous aurons droit à des ouvriers du bâtiment, à une représentation de gangster digne d'Al Capone, à des poissons, à des fantômes, citrouilles d'halloween et même à un Vampire et à un Bulldog enragé! Je ne vous dévoile pas le boss de fin, il est visible sur quelques captures d'écran mais sachez que venant d'un jeu Japonais de l'âge d'or du jeu vidéo, son apparition n'a rien d'étonnant puisque finalement très classique dans ce genre de titres.
Finalement, Pizza Pop est un jeu qui se laisse regarder, qui n'impressionne jamais mais qui peut éventuellement prêter à esquisser un petit sourire de connivence, empreint qu'il est du charme des productions Famicom des années 80.
Durée de vie:11/20
Le jeu est extrêmement facile et le terminer d'une traite ne demandera pas bien longtemps pour peu qu'on y joue régulièrement ou qu'on s'y acharne. Disons quelques heures. C'est là son plus grand défaut, d'autant que la replay value est quasi-nulle. Notons que la faible portée de la raclette peut grandement contribuer aux défaites mais c'est finalement assez logique. Le boss ultime demandera par contre plusieurs tentatives pour parvenir à le vaincre dans les temps, ce sera d'ailleurs le seul moment du jeu où le temps fera défaut et où le joueur se demandera comment aller plus vite pour en venir à bout. Une petite subtilité bienvenue, qu'il aurait sans doute fallu implémenter pour chaque boss afin d'augmenter la durée de vie de la production. Disons que ce défaut de difficulté ne nuira au jeu que si on comptait se le procurer à fort prix mais sa rareté étant proche de zéro elle ne jouera pas en sa défaveur (à moins de vouloir se procurer le jeu complet, ce qui est déjà plus ardu).
Bande son:10/20
Assez typée, plutôt plaisante, jamais entêtante mais jamais non plus fabuleuse. Il s'agit là d'une mélodie plutôt passe partout comme les petits projets en exploitaient souvent. Quelques passages seront bien entendu plus "repérables" que d'autres.
Conclusion:11/20
Pizza Pop est un des ces titres NES qui portent à la curiosité. Il est plein de charme, un charme désuet et à petit budget. Il est rafraîchissant sans être évidemment une référence. Nous pourrions affirmer qu'il est le digne représentant d'une partie du jeu vidéo de l'âge d'or, partie sans prétention mais avec une volonté de bien faire qui, même des années après sa première commercialisation, sait transporter le joueur vers des jours nostalgiques.
Article publié le 10/04/2013
Jeu testé par Tanuki