Octopus
Section Test.

??/??/1981
Edité par Nintendo
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Edité par Nintendo
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Edité par Nintendo
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Console: Nintendo Game and Watch
Genre:Action
Développeur: Nintendo
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Game and Watch




L’objet du délit
Tout d’abord, avant de faire le grand plongeon, intéressons nous à l’objet que l’on tient entre les mains car oui, un Game & Watch, c’est avant tout un objet. Devenues de véritables perles rares au fil de temps, objets de toutes les convoitises, les 59 petites consoles portables ont toutes un aspect visuel particulier. Octopus s’intègre dans la catégorie des Widescreen, version la plus basique (mais non moins intéressante) regroupant les jeux de la première ère G&W. Ici, point de double (ou triple) écran, de couleurs, d’écran Crystal transparent ou encore de pads permettant de jouer à deux. Non, ici la bête se présente sous son plus simple appareil, un écran horizontal central situé en son milieu, un gros bouton rouge de chaque côté et trois autres, plus petits et gris, en haut à droite. L’arrière est de couleur bordeaux et la plaque frontale est dorée et du plus bel effet. En ce qui concerne les dimensions, elles sont assez impressionnantes et justifient bien l’appellation « console de poche », le petit objet mesure environ 6cm sur 11cm et un seul petit centimètre d’épaisseur !!! Avouez que c’est tout de même impressionnant, une telle petitesse et légèreté, comparé aux gigantesques Game Boy et surtout Game Gear mais aussi aux consoles du présent, et l’expérience de jeu n’en est pas moins intéressante. N’ayant que ce jeu dans cette catégorie, je ne voudrais pas m’avancer et vous induire en erreur, mais on pourrait conjecturer que tous les Widescreen respectent ses dimensions (si un de mes sympathiques lecteurs possède la réponse, merci de la mettre en commentaire ;) )
En ce qui concerne l’écran et ses éléments pré imprimés, on peut voir un galion noir en bas à droite, reposant sur un fond marin jonché d’algues vertes. La mer est matérialisée par des vagues bleues clair sur lesquelles vogue une barque noire.
Voilà pour ce qui est de l’esthétique de la machine qui représente tout de même une part de l’histoire vidéoludique.
C’est un fameux trois mâts, fin comme un oiseau
Il y a bien longtemps, dans un océan lointain, très lointain, un navire chargé de mille trésors resplendissants connut une avarie et sombra au large de côtes peu fréquentées. Bien des années plus tard, trois chasseurs de trésors décident de se rendre sur les lieux afin de tirer leur part du gâteau. A leur arrivée, ils s’aperçoivent que l’on ne leur avait pas menti, le bateau avait bien été envoyé par le fond à l’endroit indiqué et son trésor semblait bien être présent, s’étant éparpillé sur les fonds marins à travers un trou dans la proue. Nos trois intrépides amis (rien à voir avec Riri, Fifi et Loulou) décident alors d’amarrer leur embarcation à cet endroit et de descendre dans les abysses. Une fois le filin tendu, ils commencent leur descente vers le fond lorsque, horreur, ils découvrent l’air ébahi, un peu en dessous de la surface et au dessus du défunt navire, une gigantesque pieuvre dévorant tout ce qui passe à sa portée.
Leur mission sera alors de descendre et de récupérer un maximum de pièces et de bijoux afin de les ramener dans leur petite barque, le tout en évitant soigneusement les tentacules de la vilaine bête.
Bâbord c’est à gauche et Tribord c’est à droite
Pour atteindre le but ultime de ce « soft », c'est-à -dire inscrire en haut de l’écran un score atteignant des sommets, il ne vous faudra point de combo, d’utilisation d’une croix multidirectionnelle et encore moins d’appui simultané sur plusieurs touches. Non, ici vous n’aurez que deux boutons à votre disposition et c’est amplement suffisant. L’un à gauche de l’écran vous permettant de diriger votre scaphandrier à bâbord et l’autre à droite pour l’envoyer dans le sens opposé.
Avec si peu de touches à gérer, la prise en main est très ergonomique et le résultat est des plus fluides, la console répondant parfaitement aux sollicitations des pouces aplatis de son heureux propriétaire.
En ce qui concerne le déroulement de la partie, les animations se font grâce à la technologie LCD consistant à afficher par étapes des animations prédéfinies et non des pixels. Notre personnage se dirigera donc de sa barque au fond de l’eau et l’on verra grandir puis se raccourcir les tentacules de la pieuvre. On devra diriger notre intrépide nageur jusqu’au coffre proche du bateau afin qu’il se serve allègrement dans son contenu. Attention toutefois à ne pas se faire attraper par l’un des quatre bras extensibles de la vilaine bête. Dans le plus malheureux des cas, elle vous attrapera et vous portera à sa bouche pour vous dévorer. Vous comprendrez alors que l’un des deux comparses restants sera à son tour envoyé dans les abysses pour remplir la barque d’un maximum de joyaux précieux. On gagnera un point à chaque poignée prise dans la grosse boite et trois autres lorsque l’on les aura posées en lieu sûr. La tâche ne sera pourtant pas aisée, il faudra faire attention à bien éviter les tentacules qui n’auront pas le même timing. Il faut comprendre par là que chacun d’entre eux n’est pas composé du même nombre de segments, certains en comportant trois, d’autres quatre et d’autres encore cinq, il se déploieront ou se replieront plus ou moins vite. Il faudra donc bien calculer son timing pour ne pas se faire surprendre. Lors des premiers essais, on ira vers le coffre, prendra notre ration et remontera dans l’embarcation, cette méthode parait sûre, on apprend à appréhender les mouvements de tentacules tout en rapportant quelques points. Mais cette méthode peut à la longue paraitre improductive et fastidieuse, une seconde idée passera alors par la tête du joueur aguerri, celle de rester vers le contenant et de marteler la touche « Droite » afin d’accumuler les points et de remonter sur la barque le plus tard possible dans le but de scorer au maximum. Cette méthode sera la plus fructueuse mais s’avérera être la plus dangereuse, vous obligeant à rester un plus long moment dans les fonds marins, à la merci des féroces tentacules, il faudra alors bien calculer son timing et prévoir le moindre de leurs mouvements.
C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme
Ah que de nostalgie à l’écoute des sonorités « bipantes » d’un Game and Watch… Certes, on est bien loin d’un son DTS Dolby Surround 5.1 avec jantes 19 pouces, suspensions hydrauliques et moumoute sur le volant, mais les petits bips sont là pour remplir leur rôle : celui d’informer le joueur. Les petits bips continus, suivant toujours le même tempo, donnent du rythme au jeu et chacun d’entre eux indique un mouvement de tentacule. Une variante se fera entendre dans d’autres circonstances, une série de bips alarmants, stressants seront audibles dans le cas où vous seriez pris au piège par l’ancêtre de Tentacruel. La console pourra aussi, comme bon nombre de ses consœurs, faire office de réveil à la suite de réglages par le biais du bouton approprié.
Des sonorités qui feront sourire les jeunes générations mais qui auront tout de même un rôle significatif.
Aussi lointain que l’océan
Comme l’ensemble des Game & Watch, Octopus est difficile et s’appuie sur des mécanismes faisant intervenir la réflexion du joueur qui devra apprendre à les maitriser. Mais une fois la maitrise totale de la machine acquise, le jeu s’avère terriblement addictif et il ne sera pas rare d’y inscrire des scores frôlant la perfection. Pour les acharnés du timing et des slaloms inter tentaculaires, il sera possible d’élever le niveau de difficulté en appuyant sur la touche « Game B » de la console électronique.
Notez que le jeu peut paraitre plus facile que certains autres faisant partie de la même catégorie du fait des pauses possibles sur la barque, mais le plaisir de jouer n’en demeure pas moins important.
Conclusion
Octopus est vraiment un jeu à posséder, tant par le petit bout d’histoire que transporte l’objet que par le plaisir de jeu qu’il offre. Un jeu qui restera dans les annales de la firme à Mario et qui deviendra, au fil du temps, une référence, tant et si bien que Big N lui fera un clin d’œil en 2008 dans le jeu Super Smash Bros Brawl sorti sur Wii. Dans les combats où l’on incarnera Mr. Game & Watch, une attaque puissante laissera apparaitre la pieuvre géante qui attaquera tout adversaire à sa portée.
Réalisation : 16/20
Gameplay :18/20
Scénario : - (non significatif, un simple prétexte à de longues parties de scoring)
Bande son : - (trop archaïque pour une quelconque critique)
Durée de vie : 16/20
VERDICT 16/20
Article publié le 04/07/2011
Jeu testé par Icarus