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The Mission

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Sortie US non communiquée
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The Mission
22/12/2000
Edité par Microids
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Console: Sony Playstation
Genre:Action
Développeur: Microids
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Sony Playstation
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de The Mission
The Mission, capture d'écran The Mission, capture d'écran The Mission, capture d'écran
Tout le monde a probablement déjà eu l’occasion de jouer à une adaptation de film, de dessin animé, ou de bande dessinée… Cependant, nous allons présentement faire dans le surprenant, puisque le soft qui nous intéresse aujourd’hui est tiré d’une…pub ! Saluons avant tout l’audace de l’éditeur, qui a su faire preuve d’un grand sens du défi en sortant The Mission en l’an 2000.

Scénario (1/20)

Avant tout, une petite présentation du contexte s’impose. A l’aube du nouveau millénaire, la France accueille le Championnat d’Europe des Nations, compétition footballistique très réputée qui sera finalement remportée par les bleus de Zinedine Zidane. Voyant là une bonne occasion d’augmenter leurs ventes, les équipementiers officiels des plus grandes sélections nationales ont profité de cet événement pour se lancer dans une grande campagne publicitaire, afin de profiter de l’image des Zidane, Del Piero et autres Kluivert. C’est dans cette optique que Nike rassembla une dizaine de joueurs parmi les plus populaires de l’époque dans une publicité des plus réussies. Le scénario du spot : un ballon plus rond que la normale a été volé par une organisation maléfique et c’est à cette équipe de choc qu’incombe la lourde tâche de subtiliser l’objet tant convoité. Au final, voir ce concentré de stars faire étalage de leurs talents footballistiques pour affronter des ninjas maléfiques pendant une minute trente a de quoi faire rêver la plupart des fans de ballon rond. Si dans cette optique la trame exposée plus haut est largement à la hauteur, le constat fait nettement plus mal dès lors que l’on réalise que le soft est doté d’exactement le même scénario ! Que George Lucas et autres Shigeru Miyamoto aillent se rhabiller, on touche ici au summum du scénar !

Gameplay (2/20)

L’aventure commence par le choix de deux personnages parmi les neuf disponibles (Thierry Henry, Nwankwo Kanu, Lilian Thuram, Luis Figo, Dieter Hamann, Edgar Davids, Andy Cole, Fabio Cannavaro et Pepe Guardiola) afin de constituer le duo qui va avoir l’honneur d’affronter les forces maléfiques. Chaque protagoniste disposera de statistiques bien particulières (vitesse, attaque, puissance, énergie, défense) ainsi que d’une attaque spéciale qui lui sera propre. Une fois le ballon récupéré, vous devrez vous échapper de l’enceinte tout en vous débarrassant des adversaires vous attaquant. Pour cela, vous pourrez bien évidemment utiliser votre cher allié sphérique qui se fera une joie de partir en pleine poire des ennemis rencontrés. Vous aurez à votre disposition un large panel de mouvement allant de la passe au tir, en passant par le tacle et les lobs… Côté mouvements spéciaux, vous pourrez admirer bicyclettes et autres reprises de volée. Si ce mélange entre action et sport peut paraître fort alléchant au premier abord, détrompez-vous tout de suite : le gameplay de The Mission est tout simplement épouvantable. Tout d’abord, vous aurez constamment l’impression que votre personnage a chaussé des chaussures de plomb tant les commandes répondent mal. D’ailleurs, toucher un adversaire relèvera de l’exploit, tant et si bien que l’on finira par marteler sa pauvre manette afin de tirer dans tous les sens en espérant toucher un adversaire ayant eu la mauvaise idée de passer juste à ce moment là. Une seule certitude sera présente afin de vous rassurer : vous ne perdrez jamais la balle. En effet, les chaussures de nos héros semblent avoir été équipées d’aimants à cuir. Ainsi, dès que le ballon restera quelques secondes hors de votre portée, elle réapparaitra automatiquement dans vos pieds. M’est avis que certains footballeurs apprécieraient grandement un tel équipement, qui leur éviterait de faire des contrôles allant systématiquement en touche (mais je m’écarte du sujet…).

Réalisation (3/20)

Si ce comportement du ballon est tout simplement aberrant, on réalisera vite qu’il était absolument indispensable. En effet, la balle sera d’une taille si réduite que vous peinerez à la distinguer, d’autant que ses mouvements s’accompagneront d’une trainée ressemblant vaguement à un effet de lumière nuisant à la lisibilité de l’ensemble qui n’en avait clairement pas besoin. Les caméras gérées d’une manière des plus artisanales viendront apporter leur pierre à l’édifice, faisant atteindre au soft des sommets d’injouabilité. C’est pourtant bien au niveau purement visuel que The Mission se distingue le plus des productions de l’époque, puisque vous aurez quasiment l’impression de jouer à un jeu 32X. Les textures sont immondes et baveuses, les joueurs (dotés de sprites minuscules) n’ont pas la moindre ressemblance avec leurs alter-egos réels et ressemblent aux personnages du tout premier Alone in the Dark sorti en 1992 sur PC. Seulement voilà, ce qui était somptueux et avant-gardiste au début des années 90 l’est déjà beaucoup moins dix ans plus tard, et la « performance » visuelle du soft de Microids est tout simplement une honte pour toute l’industrie vidéoludique. Ajoutez à cela des décors tous identiques, une palette de couleurs risible de par sa pauvreté et vous obtenez probablement le jeu le plus moche de toute la ludothèque Playstation.

Bande son (4/20)

Côté son, vous aurez droit à une musique parfaitement en accord avec la publicité ayant inspiré le jeu. Malheureusement, cette dernière sera répétée encore et encore inlassablement tout au long de l’ « aventure », tant et si bien que vous devrez lutter avec acharnement contre cette petite voix vous soufflant de couper le son avant de vous arracher les cheveux.

Durée de vie (1/20)

Fort de ses trois textures différentes et de sa bande son comprenant la bagatelle d’un morceau, The Mission se paye le luxe de vous proposer un nombre conséquent de niveaux puisque ce n’est pas moins d’une vingtaine de stages que vous devrez boucler afin de terminer l’aventure. La principale performance résidera dans le fait de prendre sur soi pour ne pas éteindre la console dès la première mission, tant la maniabilité exécrable sera dissuasive pour le joueur. Au final, le nombre de minutes que vous passerez sur le jeu avant de craquer et d’éteindre votre Playstation se compte sur les doigts d’une patte de cochon…et ce n’est pas la possibilité de jouer à deux qui changera cela puisque vous ne trouverez jamais quelqu’un d’assez désespéré pour partager ce grand moment d’ennui avec vous…

Conclusion (2/20)

L’un des points forts de la 32 bits de Sony par rapport à ses concurrentes était de proposer une ludothèque énorme permettant de donner à chaque joueur des jeux lui correspondant parfaitement. Malheureusement, un large choix de titres laisse la porte ouvertes à des éditeurs sans scrupule qui s’insinuent sournoisement dans le catalogue pour tenter de relever un défi de taille : dégouter le gamer le plus endurci de l’univers vidéoludique. The Mission aura finalement une seule utilité : permettre aux parents de punir leurs cancres de gamins après un 0/20 en maths. Si vous souhaitez l’acheter pour une autre raison, plantez-vous une punaise dans la cuisse afin de reprendre vos esprits avant qu’il ne soit trop tard !


Article publié le 10/08/2009 Jeu testé par Manuwaza